27/03/2012

Politique et sécurité

Politique et sécurité

 

Le titre de l’article l’évoque, la sécurité peut être un axe de communication et un thème de campagne pour les politiques. Il suffit d’un drame comme celui de Montauban et de Toulouse.

Les medias s’enflamment, les politiques s’enivrent de déclarations plus ou moins intempestives, souvent de mauvaises foi, toujours réductrices.

Cinq années de politique xénophobes ? Islamisme déferlant ? Causes purement sociales ? Laxisme des services de renseignements ? Incompétence du RAID ?

Tout y passe. Le sensationnel au service de l’émotion permet de discréditer politiquement son rival au détriment d’une recherche constante d’amélioration de l’efficacité de nos services et de notre sécurité.

Ne faudrait-il pas inverser les termes en parlant de « Sécurité et politique », la politique étant au service de la sécurité ?

Chaque drame permettrait alors d’analyser le forces et faiblesses de notre organisation. Reconnaître objectivement les points forts est un puissant facteur d’amélioration. Ils constituent le socle permettant de résoudre les points faibles. La rapidité de l’enquête dans le cas présent laisse deviner qu’un travail méthodique, constant, coordonné a été conduit depuis de nombreuses années. La question qui se pose maintenant est de savoir lorsqu’une menace potentielle est identifiée, comment intervenir préventivement sans compromettre les libertés de chacun.

Par ailleurs, chaque drame devrait permettre d’analyser les opportunités et risques du contexte dans lequel il s’est déroulé.

Dans le cas présent deux opportunités majeures sont à souligner.

Les autorités religieuses ont fait preuve d’une réactivité, d’une humanité et d’un civisme conjoint salutaire. Saisissons cette fabuleuse opportunité. Ne restons pas au stade du déclaratif. Développons cet axe majeur de prévention qui se révèlera être l’un des axes refondateur de notre société pour les dix ans qui viennent.

L’autre opportunité résulterait d’un peu de pragmatisme et de modestie de la part des politiques. Les Français ne sont pas tous des assistés. Beaucoup seraient prêts à se mobiliser. L’activité de Citoyen Volontaire, développée depuis cinq ans par le Ministère de l’Intérieur montre que des actions de grandes ampleurs pourraient être menées en matière de prévention à commencer par le million de mains courantes classées sans suite parce que ne relevant pas du pénal, mais dont 1/1000 y glissent tôt ou tard.

Le Citoyen Volontaire, n’est pas policier, il n’a aucun pouvoir. Il n’a que son expérience, sa disponibilité et sa bonne volonté. Il est prêt à se mobiliser comme tous les Français lors des opérations « alerte enlèvement ».

Une société mobilisée et solidaire voilà un deuxième axe refondateur de notre société pour les dix ans qui viennent.

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